Le coeur un peu lourd. Un mélange de regret et de peurs. Passé et présent mêlés.
Ce matin pourtant, sur le chemin, sous le ciel bleu, le coeur léger. Après une garde, le sentiment d'avoir bien travaillé. Rencontres d'une nuit, les rires pour rassurer celui qui a mal, qui a peur, la main d'une vieille dame dans la mienne. J'aime le rythme de l'hôpital au petit matin, quand les gens viennent au goutte à goutte, que je peux prendre le temps de faire les choses. Le relais des équipes, et la journée qui s'annonce malgré la fatigue. Même si je dors quelques heures. D'abord l'internat désert, un jus d'orange, un oeil sur le journal de la veille. Ce temps entre parenthèses, avant que tout se mette en branle - les gens la vie. Le chemin pour rentrer, je croise quelques matinaux, il y a ce soleil et ces quelques signes de printemps. La musique sur les oreilles, je marche sans me presser. Je suis libre de tout faire.
Pensées vagabondes, sur cette histoire qui va cahin-caha, avec la distance et les barrières que l'on se met. M'attacher cette fois encore. Lui avant moi ou je n'irai pas?... Pensées vagabondes, sur l'histoire d'avant qui refait signe aujourd'hui, en ami.
Ma réponse...
Mon coeur ne peut pas.