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Derrière le miroir


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Vendredi 24 Décembre 2010
Attente
Le temps en suspens, le sapin illuminé, le chat lové à mes pieds, les cadeaux bien rangés et emballés pour ce soir. Je n'ai pas vraiment l'humeur de Noël.

La neige complique tout malgré la vie en ville, la vieille voiture ronchonne et patine, le moteur des essuies-glace a rendu l'âme, la prudence s'impose. J'ai renoncé à aller voir ma petite soeur ce midi, il faudra attendre demain. Pas de veillée de Noël ce soir et ça me manque déjà, les horaires pas compatibles, un réveillon "pas trop tard" pour cause de garde demain et de 1er Noël de notre petite nièce. L'année dernière déjà, je crois avoir réveillonné dans sa famille, côté maman, nous étions une dizaine, j'en garde un souvenir chaleureux. Mais ce soir, plutôt que sa famille côté papa,  j'aurais voulu être avec mes parents, avec mes frère et soeur, comme toujours depuis l'enfance. J'aurais voulu partager avec eux la messe de Veillée, chanter et prier, vivre avec lui ce moment fort et lui murmurer "je t'aime" dans l'église de mon enfance, dans l'église de notre mariage. Peut-être avec notre petit garçon qui arrive, j'aurais voulu passer plus de temps avec ma petite famille de cinq et notre petite famille de presque trois. Je me sens un peu nostalgique. La fin de la grossesse, l'appréhension d'une nouvelle vie à trois... Tant de changements bientôt.

C'est cet après-midi dans l'attente qui me rend mélancolique... Hâte qu'il rentre bientôt, que l'animation reprenne et que se réveille mon humeur de fête!

... Un Joyeux Noël à tous!
Ecrit par tchii, à 18:30 dans la rubrique "Quotidien".
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Vendredi 01 Octobre 2010
Une peur
23 septembre 2010
J'ai peur. Pour quelques contractions et un col pas-si-court-mais quand-même, peur de perdre cet enfant. Ce garçon si petit qu'il n'est même pas encore un bébé. Mais qui bouge et manifeste sa présence, par un petit coup ici ou là. Les contractions ne sont pas douloureuses, juste un ventre qui durcit et moi qui imagine. Comment savoir au début la fin de l'histoire?... Je reste impuissante. A calmer les contractions qui reviennent mon pied posé à terre, à museler les pensées qui dérivent et s'emballent. Faire abstraction du métier, quand tout est dans le domaine du possible. Se raisonner, raisonner raisonner.
Plus tard je retrouve la chaleur de ses bras, son odeur qui m'apaise. Et puis je le sens qui me serre plus longtemps, très longtemps: lui aussi le coeur lourd, il murmure seulement... Un prématurissime, un 24 SA*... Ils ont perdu un enfant. On se retient d'y penser mais la pensée envahit tout l'espace, le nôtre n'en est qu'à 23, si petit, si petit, et si...
La soirée passe et c'est un peu de répit dans cet imaginaire morbide. Ca n'arrivera pas - c'est une pensée magique. Je m'endors en priant, j'accepte mon impuissance. Le sommeil est agité, je me réveille bien avant le jour et les contractions reprennent, et mes pensées noire, noire, noire. J'ai mis tant de temps à me sentir "habitée", enceinte, attachée. Je me protège et j'attends un mois, trois mois, plus encore. Jusqu'à ces petits coups qui ne ressemblent à rien de connu, ce quelque chose qui ne vient pas de moi, témoin de vie, d'une autre vie qui grandit... Me voilà "habitée", enceinte, attachée...
Et j'ai peur.

* semaine(s) d'aménorrhée: une grossesse normale dure 40 SA+5 jours.
Ecrit par tchii, à 11:03 dans la rubrique "Quotidien".
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Mardi 21 Septembre 2010
Questions
13 août 2010

Première semaine off depuis le début des remplacements d'été. Mon ventre s'arrondit. Les nausées se font rares, reste cette envie de dormir malgré des nuits et des heures passées à se reposer. Je ne sens rien encore et l'attente se teinte d'inquiétude. Est-il bien en moi? Va-t-il bien? Est-ce que son coeur bat? Il y a toutes ces histoires rencontrées à l'hôpital ou au cabinet, ces vies bousculées qui sont notre quotidien - et si ça nous arrivait à nous, et si...?
Devenir mère, donner la vie, moi qui l'aie si souvent reniée, moi qui l'aie écorchée, qui me suis écorchée vive - avant de retrouver dans ses bras un bonheur si parfait. Est- ce que j'ai le droit, moi, de transmettre la vie?
Ecrit par tchii, à 14:37 dans la rubrique "Quotidien".
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Dimanche 13 Juin 2010
La suite logique
Je suis enceinte. La suite logique... La fin des études, ma thèse, mon retour au pays près de lui. Un mariage d'hiver, les premiers remplacements, ma meilleure amie enceinte et l'envie en sommeil qui revient. Le voyage d'amoureux qui semblait le bon départ, et l'impatience, et l'angoisse que les choses ne marchent pas. Comment savoir?

J'arrête la pilule. Sans trop y croire, j'attends. Je compte les jours et m'attends à la fin du cycle le week-end du départ. Mais le cycle se poursuit et mon coeur oscille. Est-ce du retard ou ce cycle long, irrégulier, tant redouté? Lui se moque un peu. Il vaut mieux attendre, tu sais, tu crois que tu es enceinte? Mais après 5 jours, c'est lui qui se débrouille pour demander un test de grossesse en pharmacie, il me raconte comment plus tard - à mimer une femme enceinte et en demandant "test?" car la dame ne comprend pas le mot "pregnancy". Malgré l'impatience, j'attends le lendemain, les urines du matin. A l'aube, tout est calme. Il y a cette odeur de bois qui flotte, c'est une ancienne maison de thé aujourd'hui maison d'hôtes, panneaux de bois coulissant et planchers qui chantent sous le pied. Lui se retourne dans son sommeil et moi j'attends. Je veux savoir et ne pas savoir, j'ai peur d'être déçue même si je sais que la chance est faible. Et si je ne suis pas enceinte? Comment ne pas être triste, je me connais j'aurai le coeur lourd - je risque de gâcher notre voyage... Et moi qui trouvait A. excessive avec ses histoires de cycles et d'attente, avec son décompte des jours et son euphorie hystérique au moindre mal de sein qui pointe... Aujourd'hui moi aussi j'attends. Et j'espère. Quand je me décide enfin, j'essaie de faire vite. Les toilettes dans le couloir, la maison silencieuse. Je relis le mode d'emploi pour me rassurer, petit récipient, le test et je compte. A 60 je regarde, et la réponse est là, impossible, irréelle, deux traits parfaitement dessinés et la vérité qui va avec: je suis enceinte. Je retourne dans la chambre et il m'interroge du regard. Je fais une mimique qui ne dit rien et lui tends le test. Je ne sais plus si je prononce les mots mais il comprend. Tu es enceinte. Et il sourit.

Ecrit par tchii, à 21:37 dans la rubrique "Quotidien".
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Jeudi 14 Août 2008
Happy end
--> - là où tout commence -
Une année.

De cette année aucune trace, nul mot sur ces pages.
J'avais trop à vivre tu sais - ces instants à deux.

De l'année passée, trop de lignes.
Ne les retiens pas, ne me relis pas, il y a eu ça mais mille choses encore. C'est ce qui m'a fait grandir, changer. Et te retrouver.

On devait vivre tout ça pour s'attendre...

Happy end.


Je t'aime

Ecrit par tchii, à 18:26 dans la rubrique "Quotidien".
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Mercredi 22 Août 2007
Autre histoire.
Deuxième midi. Deuxième on se croise mais on se voit pas. Ou plutôt je le guette de loin et je détourne le regard quand il arrive à ma hauteur sans savoir s'il m'a vu. Trop peur qu'il fasse semblant de m'ignorer sans doute. Ce soir il travaille, je l'ai appelé en sortant à vingt heures il était en sortie SAMU il y a même eu la sirène un court moment il n'avait pas vraiment le temps de parler il a repris une demie garde je croyais que c'étais mercredi. Est-ce qu'il appellera en sortant? Ce soir j'avais vraiment envie de le voir ce soir j'étais triste et je voulais le voir pour tout oublier de cette journée de cette fatigue de ces idées noires et de mort et des mots qui n'en finissent pas d'être impuissants. Oublier le visage blanc et les yeux mi-clos le visage qui me rappelle ma tante. Oublier la fatigue et mes vingt-cinq ans tout légers tout dérisoires devant le noir et la mort et les yeux clos et l'envie du vide qui cloue au lit.
Ca ne va pas.
Même pas de larmes.

L'excuse de la fatigue, deuxième soir.
Trop fatigué pour appeler. Désolé.
Pourquoi suis-je toujours aussi déçue? Pourquoi je suis aussi mal trois soirs par semaine? Pourquoi le sourire que j'ai à l'hôpital je ne peux pas le garder le soir devant mon miroir? Pourquoi ça me touche autant le moindre geste d'abandon? On se connaît à peine. Qu'est-ce qu'il sait de moi? Qu'est-ce qu'il a envie de savoir au fond? Juste que je suis jolie, qu'il me plaît et qu'après quelques détours ici et là il peut m'avoir dans son lit.
Ca marche comme ça.
Et je joue le jeu, et j'oublie le mode d'emploi je crois toujours que le garçon en face pense quelque chose de bien pour moi. Je tombe à côté - François ne pense rien de moi.

C'est juste la fatigue.
La dépression des patients qui déteint sur moi.
Une insomnie.
Demain, ce matin, il faut pourtant se lever et sourire parce que l'autre, les autres, l'étranger veut croire que c'est le sourire qui me va.

Moi aussi je fatigue.
Mon coeur fatigue.
Ecrit par tchii, à 01:05 dans la rubrique "Quotidien".
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Lundi 18 Juin 2007
Sucré Salé
Salé le bruit de ses pas qui s'éloignent, le travail qui n'attend pas et qui lui importe plus que tout. Tu peux comprendre n'est-ce pas?
Sucrée sa main qui cherche un peu la mienne, comme pour me dire je suis venu tu vois.
Salée la petite phrase du PH qui met le doigt sur ce qui blesse - la petit voix qui dit t'es pas à la hauteur ha ha.
Sucrés les mots d'un patient un jour où tout va mal, pour se remettre sur les rails quand un instant tu doutes d'aimer ça.
Salée l'attente quand j'avais dit non j'attendrai pas - jamais - personne - plus après ça.
Sucrées les bulles de savon, des instants de bonheur suspendus, une ballade à la mer, des bonbons dans un mouchoir, et ses bras le soir où je pourrais pleurer d'être moi.

Sucré Salé. La vie qui me va.

Salé le vide qui vient quand je ne m'y attend pas - deux crises de larmes le jour où - quand j'avais dit je suis revenue de ça. Je ne suis jamais différente au point d'oublier les traces sur mes bras.

Ecrit par tchii, à 21:38 dans la rubrique "Quotidien".
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Vendredi 18 Mai 2007
Histoire de grands


Il n'appelle pas.

Première fois, première histoire de grandes personnes, de soirée et de première nuit. Première "ça ne fait de mal à personne" et première déception. Pas qu'il compte vraiment mais ce sentiment d'abandon parce que j'attends malgré tout. Je ne sais pas ce que je veux, qui je veux. Lui, ou un autre qui compte plus à mes yeux. Ma vie amoureuse, avant, après, qui tourne en rond et se mord la queue?

Tu es trop impatiente, il y a tant de choses, amis, amours, une première fois, qui y pense réellement, ça ne sera pas la dernière crois-moi.
Ecrit par tchii, à 22:18 dans la rubrique "Quotidien".
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Dimanche 25 Février 2007
Lendemain de garde


Le coeur un peu lourd. Un mélange de regret et de peurs. Passé et présent mêlés.

Ce matin pourtant, sur le chemin, sous le ciel bleu, le coeur léger. Après une garde, le sentiment d'avoir bien travaillé. Rencontres d'une nuit, les rires pour rassurer celui qui a mal, qui a peur, la main d'une vieille dame dans la mienne. J'aime le rythme de l'hôpital au petit matin, quand les gens viennent au goutte à goutte, que je peux prendre le temps de faire les choses. Le relais des équipes, et la journée qui s'annonce malgré la fatigue. Même si je dors quelques heures. D'abord l'internat désert, un jus d'orange, un oeil sur le journal de la veille. Ce temps entre parenthèses, avant que tout se mette en branle - les gens la vie. Le chemin pour rentrer, je croise quelques matinaux, il y a ce soleil et ces quelques signes de printemps. La musique sur les oreilles, je marche sans me presser. Je suis libre de tout faire.

Pensées vagabondes, sur cette histoire qui va cahin-caha, avec la distance et les barrières que l'on se met. M'attacher cette fois encore. Lui avant moi ou je n'irai pas?... Pensées vagabondes, sur l'histoire d'avant qui refait signe aujourd'hui, en ami.
Ma réponse...

Mon coeur ne peut pas.
Ecrit par tchii, à 22:43 dans la rubrique "Quotidien".
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Jeudi 08 Février 2007
Facile
La tête qui tourne un peu. Je me suis laissée entraînée. Peut-être que la journée était plus dure que je ne voulais le croire. Cette patiente qui délirait cet après-midi, et qui soutenait mordicus que son mari était mort la veillle - et son père. Au point de me faire douter. "Dites que je suis folle tant que vous y êtes..." Ce n'est pas ce que j'ai dit...
C'est juste un début de démence. A quarante-neuf ans, et une fille qui doit bien avoir mon âge...

Je fais seulement mon travail. Pleurer avec les gens n'en fait pas partie alors je retiens mes larmes. Et le soir quand on est tous ensemble à parler de nos histoires de patients, peut-être que c'est plus facile d'en rire. De faire semblant d'être détaché. Quelques verres et la discussion va bon train, il n'y a pas à être triste. C'est seulement depuis que je suis interne que je bois si souvent. Parce que c'est facile. Parce que certains soirs j'ai envie de ne plus penser à rien. Surtout pas aux patients qui meurent. A ceux qui ont la mémoire d'un poisson rouge - trois secondes et puis plus rien. Ou encore à ceux qui perdent le fil - et qui s'en rendent compte. A celui dont je tiens la main quand il dit "je sais bien que je perd la tête"... Avec cette question informulée derrière...

Même en cherchant les mots je ne trouve pas. Il n'y a pas de réponse. Mentir, là je ne sais pas. Et pour apaiser l'angoisse je n'ai pas grand-chose.
Juste ma présence...

C'est peu.
Ecrit par tchii, à 23:52 dans la rubrique "Quotidien".
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Dimanche 28 Janvier 2007
A distance.
Moins de 24 heures passées dans tes bras. Cette fois tu es vraiment parti - retour en Italie, visiter famille et amis... Quand me reviendras-tu dis-moi?

Est-ce que j'ai vraiment réfléchi le jour où je t'ai touché du doigt? Dans la navette qui nous ramenait à l'hôtel. J'ai rompu la barrière entre nous et le lendemain, au lieu du congrès l'école buissonière, et dans le parc plus tard, tu m'embrassais.

Des centaines de km entre nous, des heures de train déjà. Et seulement quinze jours ont passé. C'est une folie n'est-ce pas?

Ecrit par tchii, à 22:30 dans la rubrique "Quotidien".
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Mardi 02 Janvier 2007
Au dehors

Nouvelle année. Mon humeur qui vire du rose au noir, d’un seul coup d’aile. Toujours au dehors, ou presque, parce que dans le service je suis à ma place. J’ai mon rôle à tenir, mes patients à rassurer, à soigner. Des explications à donner, un cœur ou des histoires à écouter. Au dehors j’affiche mon sourire, pour voir celui des autres en retour. Parce qu’au dehors je ne supporterais pas, non je ne pourrais pas, affronter les états d’âme et le blues de Janvier. Les petites chamailleries, les conflits partis de rien. Les doutes et les questions sur l’amour. Dehors je veux faire comme si tout allait bien. Comme si je ne pleurais jamais, sur rien. Dehors je garde dans la tête cette semaine entre parenthèses, la chaleur des retrouvailles, le sourire de ma petite sœur. Je rêve à plus tard, mais je fais comme s’il ne me manquait pas - puisque ce n’est pas lui qui manque, mais ce qu’il était pour moi, un ami, un confident. Je ne pense pas à l’autre, à celui qui n’a pas appelé, ou celui qui n’a pas écrit. Je me rappelle que le chemin était long la fois d‘avant, mais qu’il a mené quelque part, c’est juste une question de patience. Et tant pis pour les rêves qui hantent la nuit, les morts qui ne le sont plus et les amours qui ne s‘effacent pas. Au dehors je ne veux penser à rien qui pèse sur le cœur

Ecrit par tchii, à 23:48 dans la rubrique "Quotidien".
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